Un contexte marqué par la transformation numérique
Depuis environ deux décennies, la dématérialisation fait partie du quotidien. Les relevés de banque arrivent dans nos boîtes mail, les factures se consultent en ligne, et les échanges professionnels passent par des messageries instantanées. Dans ce paysage, on pourrait croire que la lettre papier est obsolète. Pourtant, certains documents administratifs (comme un courrier recommandé pour une résiliation de contrat ou la transmission de pièces officielles à un organisme) conservent leur importance “physique”. En parallèle, l’usage du smartphone explose : en France, plus de 90 % des adultes possèdent un téléphone intelligent. Échanger, partager, stocker dans le cloud… tout est simplifié, y compris la gestion d’un courrier papier qui, paradoxalement, peut démarrer sous forme numérique pour être imprimé à distance et distribué localement par la poste.
Cette idée n’est pas nouvelle : imprimer à distance a déjà fait l’objet de multiples services, et l’essor de la digitalisation des tâches administratives n’est plus à prouver. La différence aujourd’hui, c’est la facilité d’accès : en quelques clics (ou plutôt en quelques pressions d’écran), vous pouvez générer, affranchir et envoyer un courrier sur une interface intuitive. Le destinataire, quant à lui, reçoit un courrier traditionnel dans sa boîte aux lettres. Cette double dimension (numérique pour l’expéditeur, physique pour le destinataire) souligne le caractère hybride de nos échanges actuels.
Un besoin persistant de documents papier
Certains organismes ou entreprises exigent encore la réception de lettres recommandées avec accusé de réception, notamment dans le cadre de résiliations, d’assignations légales ou de déclarations de sinistre. De garantir la date d’envoi et de réception est fondamental. Même si la signature électronique prend de l’ampleur, le courrier courrier – papier « bien réel » – n’a pas dit son dernier mot. Les administrations publiques, par exemple, sont parfois plus enclines à traiter un dossier envoyé par la poste de façon traditionnelle, ne serait-ce que parce que leur propre système informatique n’est pas toujours à jour pour gérer des documents entièrement dématérialisés.
On estimate que moins de 40 % des démarches administratives sont réalisées totalement en ligne en Europe, et ce taux varie selon les pays. Il existe encore des zones blanches où la couverture Internet est insuffisante, et de nombreuses personnes, plus âgées ou moins familières du numérique, préfèrent la fiabilité d’un document tangible et daté. Dans ce contexte, faire le pont entre la dématérialisation et la nécessité de papier a tout son sens.
L’impact sur notre relation au courrier
Avec ces services innovants, notre rapport à la correspondance se transforme. Nous avons envie que tout aille vite, même lorsqu’il s’agit d’un courrier postal. Nous voulons pouvoir suivre son acheminement, garder une trace numérique sans pour autant renoncer au cachet officiel de la poste. C’est là que l’envoi de courrier papier depuis un smartphone remplit un double objectif :
- Permettre un gain de temps : plus besoin de se déplacer pour acheter un timbre, trouver une boîte aux lettres et vérifier les horaires de levée.
- Simplifier la mise en page et l’archivage : on prépare son courrier directement sur une application ou un document numérique, on l’envoie, et on conserve une version dématérialisée.
Ce compromis séduit donc de nombreux particuliers, freelances, entrepreneurs et même associations qui ne souhaitent pas forcément se doter d’une imprimante chez eux, ou n’ont pas la possibilité de se rendre chaque fois au bureau de poste. Ajoutons à cela la montée en puissance du télétravail, qui rend plus compliqué l’accès à un poste de travail équipé d’une imprimante et de fournitures de bureau.