Bonnes pratiques pour préserver la confidentialité
Il est parfois tentant de se reposer uniquement sur la technologie pour se protéger. Pourtant, les bonnes pratiques de tous les jours valent souvent autant qu’un logiciel complexe. D’abord, on ne le redira jamais assez, il est essentiel de varier ses mots de passe et d’utiliser des combinaisons suffisamment robustes : au moins 12 caractères, incluant chiffres, symboles et lettres majuscules/minuscules. Selon certaines études, près de 40 % des utilisateurs emploient encore des mots de passe trop évidents, comme “123456” ou “password”. Ensuite, activez la double authentification quand c’est possible. De nombreux prestataires d’envoi de lettres en ligne incluent désormais cette fonctionnalité : après avoir entré vos identifiants, vous devrez renseigner un code temporaire reçu par SMS. Cette étape supplémentaire, qui peut sembler contraignante, rend toutefois la tâche beaucoup plus difficile à un intrus potentiel.
Une autre bonne habitude consiste à vérifier l’identité du destinataire avant tout envoi. Contrairement au courrier papier, certains systèmes d’adressage électronique peuvent être sensibles à la moindre faute d’orthographe. Un simple point ou un tiret mal placé, et vous risquez d’envoyer votre lettre ailleurs. Quand le contenu est confidentiel, prenez quelques secondes pour vous assurer que le nom de domaine, le prénom et le nom du destinataire correspondent bien à vos attentes. Évitez également de cliquer sur des liens suspects ou de télécharger des pièces jointes inconnues : un instant d’inattention peut vous mener tout droit dans une tentative de phishing. Si vous recevez des courriels inattendus vous invitant à régulariser un paiement ou à confirmer votre identité, ne fournissez en aucun cas vos informations personnelles sans avoir confirmé la fiabilité de la demande. Une bonne dose de prudence fait souvent la différence.
Comment sécuriser physiquement ses documents ?
On parle souvent de sécurité informatique, mais il ne faut pas négliger la sécurité physique. Si vous travaillez sur un ordinateur partagé ou connecté à un réseau public (bibliothèque, cybercafé, espace de coworking), veillez à bien vous déconnecter de votre session après usage. Effacez les fichiers temporaires qu’un tiers pourrait trouver sur le disque dur. De même, n’oubliez pas que tout courrier numérique peut générer une trace écrite sur votre propre ordinateur : en plus du message envoyé, il existe parfois une version de sauvegarde, des copies ou des pièces jointes stockées dans votre dossier “Téléchargements”. Pour éviter que quelqu’un ne lise vos documents, effacez systématiquement tout ce qui n’a plus lieu d’être conservé, ou stockez-le dans un espace chiffré. Vous pouvez utiliser des outils spécifiques pour effacer vos données de manière sécurisée, rendant leur récupération quasi impossible.
Dans certains cas, il peut être pertinent d’utiliser un ordinateur auquel vous êtes le seul à avoir accès. Dans les lieux professionnels, on pense à verrouiller sa session lorsque l’on s’absente de son poste de travail. Quelques dizaines de secondes suffisent à quelqu’un de malveillant pour s’introduire dans vos fichiers si vous laissez votre appareil sans surveillance. En outre, si vous manipulez vraiment des documents délicats (brevets, dossiers médicaux, rapports confidentiels, etc.), vous pouvez chiffrer les disques de votre ordinateur — grâce à des solutions telles que BitLocker pour Windows ou FileVault pour macOS. Ainsi, même si votre appareil vous est dérobé, l’accès à vos données restera extremement difficile. En résumé, la sécurité numérique prend forme dans votre quotidien : un cumul d’actions simples, qui finissent par apporter une protection solide.